C’est une jeunesse joueuse. En face de la cathédrale Notre-Dame d’Afrique, un terrain de pétanque rassemble toutes les générations. Un jeu qui fait briller la Mauritanie sur la scène sportive internationale.
Dans cette capitale, se jouent aussi des combats silencieux. Celui d’Oumar, d’Ismaïl et de Boubacar, des cousins qui fuient la violence du Mali, celui de Jean-Pierra qui vit en chrétien dans un pays islamique ou celui d’Amadou, jeune travailleur du sexe, qui se bat contre le VIH.
La rédaction

Awali Cissé
28 ans, artisan

Oumar, Ismaïl et Boubacar
23, 25 et 28 ans, réfugiés maliens
« Dès qu’on porte un turban ou nos habits, on est identifié comme réfugiés. Certes on n’a pas les papiers, enfin on a les papiers de réfugiés, mais on devrait quand même avoir le droit au respect.. »

Fayol Amoudouba
24 ans, influenceuse
« Être peul, c’est être digne, aimer sa langue et sa culture. Je veux montrer que notre pays, avec ses multiples ethnies, est une richesse. Il faut apprendre des autres en valorisant ce qui nous rend uniques. »

Amadou*
20 ans, étudiant
« J’avais peur d’aller à l’hôpital. Je sais comment sont traitées les personnes séropositives qui ont des relations avec des hommes. »

Jean-Pierra
27 ans, influenceuse
« Au travail, on essaye de me convertir à l’islam. On me propose même de l’argent et une femme. Mais je ne peux pas me convertir, j’ai la foi. »

Fatimata Galledou
24 ans, artiste plasticienne
« Quand nous peignons en public, cela nous motive. Nous espérons que d’autres jeunes se joindront à nous, malgré certains blocages. »

Dr Yacoub Boubou
Ancien vice-président de la fédération mauritanienne de pétanque
« La pétanque rassemble toutes les ethnies et toutes les catégories d’âge. »

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