Jeunes à

Nouakchott
A Nouakchott, la jeunesse domine. Plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, selon la Banque mondiale. Les communautés hassaniya, pulaar, soninké et wolof se côtoient et finissent par se retrouver. Cette richesse est célébrée dans des événements comme les Journées nationales de l’artisanat de Mauritanie.

C’est une jeunesse joueuse. En face de la cathédrale Notre-Dame d’Afrique, un terrain de pétanque rassemble toutes les générations. Un jeu qui fait briller la Mauritanie sur la scène sportive internationale.

Sur leur téléphone, une révolution est en marche. Tiktok permet à des jeunes issus de milieux marginalisés de gagner en visibilité. C’est le cas de Fayol, alias  faaool_ba. Elle partage sur la plateforme l’histoire de la culture peulh.

Dans cette capitale, se jouent aussi des combats silencieux. Celui d’Oumar, d’Ismaïl et de Boubacar, des cousins qui fuient la violence du Mali, celui de Jean-Pierra qui vit en chrétien dans un pays islamique ou celui d’Amadou, jeune travailleur du sexe, qui se bat contre le VIH.

La rédaction

Awali Cissé

Awali Cissé

28 ans, artisan

« C’est l’héritage de nos grands-parents qu’on ne veut pas abandonner. Ça nous permet aussi de montrer notre culture et d’appeler à la paix, à la fraternité, au partage et à l’amour. »
Oumar, Ismaïl et Boubacar

Oumar, Ismaïl et Boubacar

23, 25 et 28 ans, réfugiés maliens

« Dès qu’on porte un turban ou nos habits, on est identifié comme réfugiés. Certes on n’a pas les papiers, enfin on a les papiers de réfugiés, mais on devrait quand même avoir le droit au respect.. »

Fayol Amoudouba

Fayol Amoudouba

24 ans, influenceuse

« Être peul, c’est être digne, aimer sa langue et sa culture. Je veux montrer que notre pays, avec ses multiples ethnies, est une richesse. Il faut apprendre des autres en valorisant ce qui nous rend uniques. »

Amadou*

Amadou*

20 ans, étudiant

« J’avais peur d’aller à l’hôpital. Je sais comment sont traitées les personnes séropositives qui ont des relations avec des hommes. »

Jean-Pierra

Jean-Pierra

27 ans, influenceuse

« Au travail, on essaye de me convertir à l’islam. On me propose même de l’argent et une femme. Mais je ne peux pas me convertir, j’ai la foi. »

Fatimata Galledou

Fatimata Galledou

24 ans, artiste plasticienne

« Quand nous peignons en public, cela nous motive. Nous espérons que d’autres jeunes se joindront à nous, malgré certains blocages. »

Dr Yacoub Boubou

Dr Yacoub Boubou

Ancien vice-président de la fédération mauritanienne de pétanque

« La pétanque rassemble toutes les ethnies et toutes les catégories d’âge. »

Notre équipe

Notre équipe