Le travail des détenus à la peine

Pour le gouvernement, le travail en détention serait la voie privilégiée pour la réinsertion des détenus dans la société : réapprendre la valeur du travail, la vie en communauté, devoir se lever pour un salaire… L’idée paraît louable mais dans les faits, le travail en prison est loin de favoriser la réinsertion.

Illustration : Clémence Merle

La réinsertion en sursis

Sous-payé, sans intérêt et non formateur : le travail en prison pose question. Le droit du travail ne s’applique pas pour les détenus, qu’ils travaillent pour une entreprise ou pour l’établissement pénitentiaire. L’exemple le plus flagrant est le travail à la pièce, interdit mais fréquent. Présentés comme un outil de réinsertion, les rares emplois sont surtout utilisés pour maintenir le calme.

Photo : Anne-Christine Poujoulat/AFP

Cultiver la liberté

Ils sont une vingtaine à vivre à la ferme de Moyembrie, un sas entre la prison et le monde extérieur. L’objectif ? Les responsabiliser, les préparer à la liberté, leur réapprendre la vie en société et, surtout, leur redonner goût au travail honnête. Maraîchage, élevage, cuisine, entretien… tous trouvent de quoi s’épanouir. Loin de la prison, ils terminent leur peine au milieu des champs.

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