8 mars

Il faut toujours se battre

Tous les ans, une journée est consacrée aux droits des femmes. En France, elle fait parfois débat. Dans d’autres pays, elle ferait parfois du bien. Pour nous, elle est l’occasion de conjuguer Tours au féminin.

Illustration Léone Naigre

Deux petits jours et puis s’en vont

A Tours, la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, commence dès le vendredi 6. Ce soir-là, au cinéma Studio, Les Bureaux de Dieu, un film de Claire Simon, ouvrira le bal, en présence de la réalisatrice. Ce long-métrage – qui traite avec réalisme du quotidien des antennes du planning familial – sera suivi d’un débat à l’initiative du service de gynécologie du centre hospitalier de Tours. Samedi, c’est l’hôtel de ville qui s’ouvrira au public, sur le thème : Femmes, moitié de l’humanité : égalité ? Un collectif de neuf associations proposera des débats et des conférences sur les droits des femmes et plusieurs expositions photos seront présentées. Un verre de l’amitié clôturera la journée, vers 20 heures, après une représentation donnée par la troupe de slameurs LXir.
Projection-débat des Bureaux de Dieu, aux Studio, le vendredi 6 mars à 19 h 45. Tarif habituel. Journée des femmes à l’hôtel de ville, le samedi 7, à partir de 14 h 30 : entrée libre.

Expression textile

L’idée est née dans la Drôme et a essaimé sur tous les continents. Le résultat s’exposera à Château-Renault, le 8 mars, en présence de son initiatrice, la cinéaste Doris Buttignol. La Couverture vivante, lancée il y a un an, est confectionnée par des femmes du monde entier. Chacune réalise un carré de textile de 25 centimètres de côté, délivrant un message de paix. Le but : conserver les savoir-faire de chaque pays. Les Tourangelles qui le souhaitent sont appelées à amener leur création, dimanche, pour atteindre l’objectif local de « cent voix de femmes ».
Débats et expositions le dimanche 8 mars. Rendez-vous à 15 heures à la Tannerie, 105 ter, rue de la République, 37110 Château-Renault. Entrée libre. Le soir, repas ouvert à tous, à condition d’apporter quelque chose à partager
Photo : Doris Buttignol.

« Appeler les femmes « le sexe faible » est une diffamation. » Loin d’être les mots d’un avant-gardiste du XXIe siècle, cette phrase est extraite du livre Tous les hommes sont frères, du Mahatma Gandhi. C’est un peu ce que voudraient rappeler les acteurs, militantes féministes en tête, de la Journée internationale des femmes, qui a lieu chaque 8 mars. L’enjeu est moins de célébrer les femmes que de rappeler les discriminations dont elles sont victimes partout dans le monde.

En France, la célébration est devenue officielle en 1982, à l’initiative du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy en général et d’Yvette Roudy, ministre aux Droits de la femme, en particulier. Mais l’idée était née bien avant, en 1910, à Copenhague, lors de l’Internationale socialiste des femmes qui réunissait une centaine de représentantes venues de dix-sept pays pour promouvoir le droit de vote. Cette assemblée adopta l’idée de Clara Zetkin, une journaliste allemande, de créer une Journée de la femme. Mais aucune date ne fut alors choisie.

En 1917, des femmes russes se mirent en grève pour obtenir « du pain et de la paix », après que deux millions de soldats aient été tués sur les champs de bataille. Leur action a marqué le début de la révolution dans ce pays, le 23 février, dans le calendrier julien… un 8 mars dans notre calendrier géorgien. Ainsi, le 8 mars, journée consacrée aux droits des femmes, reconnue par les Nations unies en 1977, rend hommage au courage de ces femmes.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, nous mettons en lumière des initiatives et des femmes tourangelles qui nous ont interpellés

Par Cécilie CORDIER avec Béatrice CATANESE, Julien DESFRENE et Léa FROMENT

Parler d’Elles

Le Festival Bruissements d’Elles  fête son dixième anniversaire. Cette manifestation culturelle dédiée à la création féminine se déroule tous les ans dans de nombreuses villes voisines de Tours. Cette année, et jusqu’au 2 avril, elle propose une myriade de spectacles, d’expositions et d’animations.

Chanson, humour, théâtre ou encore photographie se déclinent au féminin.  Au total, plus de trente rendez-vous dans six villes.  Des grands noms, comme Victoria Abril, Anne Roumanof, Emily Loizeaumais aussi des artistes à découvrir comme Dine et Déon, duo tourangeau aux airs d’accordéon.

Vous découvrirez des créations en tout genre… C’est l’inauguration de l’exposition Femmes en mouvement à la médiathèque de La Riche qui a ouvert les festivités. L’occasion pour des artistes d’horizons divers, de faire découvrir leurs peintures, leurs photographies, leurs sculptures ou leurs livres de chevet.

Prendre de vitesse le cancer du sein

Depuis cinq ans, Danielle Maillard promeut le dépistage du cancer du sein en Touraine, avec l’appui de médecins. Elle a créé la section locale de l’association Europa donna, mais peine à trouver des bénévoles.

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Les crayons du succès

Caroline Bartal, jeune maman et blogueuse tourangelle, un peu hyperactive par nécessité, est en train de percer dans le monde des auteurs-illustrateurs.

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« La société doit refuser la prostitution »

Banalisée, taboue, « invisible »… la prostitution est souvent ignorée. Depuis près de quarante ans, au sein du Mouvement du nid, Albert Gaudré lutte, à Tours, contre cette violence faite aux femmes.

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