Le MMA

un sport pour tous
Sous le regard de leur entraîneur de MMA, Gregory Tabutin, les pratiquants du groupe compétition s’affrontent en fin de séance. Photo : Théo Lheure/EPJT.

Le MMA Fight Club Gym, à Saint-Cyr-sur-Loire, est le seul club totalement dédié à la pratique des arts martiaux mixtes dans l’agglomération de Tours. Avec un encadrement complet, il accompagne compétiteurs et grand public dans ce nouveau sport.

Par Théo Lheure

D ès l’entrée de la salle, adhérents et visiteurs doivent retirer leurs chaussures. Signe, s’il en fallait un, d’un espace entièrement tournée vers les arts martiaux. Ce complexe de 700 mètres carrés se compose d’un grand tatami délimité par des parois grillagées, d’un ring de boxe, d’un espace de musculation et d’une cage octogonale. Une diversité d’espaces pour pratiquer le jiu-jitsu brésilien, la boxe, la lutte mais aussi les arts martiaux mixtes (MMA).

Le MMA Fight Club Gym (MMAFCG) est entièrement dédié à la pratique de ces derniers. Après avoir organisé, le 1er juillet 2023, le premier événement 100 % MMA de l’agglomération tourangelle, le Karmma Fight Night 1, il continue à œuvrer pour la popularisation du MMA au niveau local. Pour cela, il propose un suivi personnalisé qui s’adresse à tous les publics, du compétiteur au pratiquant loisir.

Une popularité nationale grandissante

Pour se préparer, les adhérents sont encadrés par une équipe d’experts dans chaque discipline. « Il y a plusieurs phases en MMA. Celle du combat debout, c’est le domaine de Greg [Gregory Tabutin, coach principal de MMA et ancien combattant professionnel, NDLR]. Moi, j’interviens surtout pour les phases de préhension qui représentent une partie importante de ce sport. Je donne ma vision de spécialiste, j’accompagne et je conseille les combattants », indique Tourpal Islamkhanov, le coach de lutte. Une pointure qui entraîne aussi des lutteurs de l’équipe de France olympique.

Ce sport, complexe et complet, séduit de plus en plus. Légalisé en France en 2020, le MMA bénéficie d’une popularité nationale grandissante. Environ 80 000 personnes pratiquent cette discipline en France, en 2022, supervisés par la Fédération de MMA française (FMMAF), organe interne de la Fédération française de boxe. Cet attrait est amplifié par les succès à l’UFC, la plus grande organisation mondiale, de Français comme Benoît Saint Denis, nouvelle star des poids légers, ou Ciryl Gane, ancien champion dans la catégorie des poids lourds.

Réalisé par Théo Lheure/EPJT
Si, par le passé, de nombreux combattants passaient d’un sport de combat au MMA, avec l’effet de mode actuel beaucoup se lancent directement dans cette discipline nouvelle. À l’image de Kévin Hornburger qui participe, trois fois par semaine, aux cours collectifs du MMA Fight Club Gym. « Même si je n’ai jamais fait de sport de combat, voir cette discipline partout ces dernières années m’a donné envie de me lancer. C’est une activité complète et l’ambiance dans le club est très bonne. Autant de raisons de s’investir à fond », témoigne-t-il.

En fonction de son niveau et de ses envies, le club propose des séances sous différents formats. « On a des cours privés, indique Tourpal Islamkhanov. Ils permettent aux gens de se remettre en forme ou de s’initier, quand ils appréhendent les cours collectifs. Ils préfèrent avoir quelques entraînements individuels pour commencer en douceur. Quand ils se sentent prêts, ils rejoignent les groupes et la transitions se fait très bien. »

Les sessions privées peuvent aussi accueillir des compétiteurs qui veulent travailler lors points faibles et avoir un suivi personnalisé. Pour eux, l’accompagnement n’est pas que physique. « Comme le reste de l’équipe, je suis aussi là pour la préparation mentale. Dans ce sport, il faut avoir beaucoup d’ego, se dire qu’on est meilleur que son adversaire », insiste Uriel Loutina, coach de boxe anglaise et ancien combattant professionnel de MMA.

Réalisé par Théo Lheure/EPJT

Sur les flyers du club, on peut lire : « Sors de ta zone de confort. » Une façon d’indiquer au grand public que le MMA n’est pas une discipline de niche, réservée aux brutes ou aux initiés, mais un sport de combat abordable. Dans cette optique, le club propose des ateliers, basés sur le MMA, à des associations ou des comités d’entreprises.

Le planning des cours témoigne également de cette ouverture à un public le plus large possible. Des créneaux sont réservés aux enfants à partir de 5 ans, d’autres aux ados jusqu’à 16 ans ou encore aux femmes. Dans la lignée de la Française Manon Fiorot, troisième mondiale dans la catégorie des poids mouche (entre 52 et 57 kilos), nombreuses sont celle qui se mettent au MMA. « C’est aussi pour apprendre à se défendre, rappelle Tourpal Islamkhanov. Apprendre un sport de combat permet d’avoir plus confiance en soi et d’avoir les outils pour réagir dans une situation délicate. » Les bienfaits du MMA ne seraient pas seulement physiques mais aussi mentaux.

Le MMA Fight Club Gym propose donc un programme sportif complet et adapté à tous à partir du MMA. Ses combattants peuvent s’illustrer pendant les soirées de combats organisées par le club, comme le Karmma Fight Night 2 qui a eu lieu le 7 juillet 2024. Après le succès de la première, le gérant Florian Rousseau a vu plus grand pour cette deuxième édition et le succès a été au rendez-vous. Preuve que l’intérêt tourangeau pour le MMA ne cesse de grandir.

Théo Lheure

@TLheure
23 ans.
Étudiant en journalisme à l’EPJT.
Passé par la radio C2L (Loiret), La Nouvelle République et Ouest-France.
Passionné par la culture, le sport et l’histoire.
Aimerait devenir journaliste de sport commentateur à la télévision.