Du shit pas cher… mais coupé !
Quinze dirhams (soit 1,50 euro) suffisent pour se procurer de quoi faire trois ou quatre joints. Des prix bien inférieurs à ceux pratiqués en France. Et pour cause, le Maroc est un des plus gros producteurs mondiaux.
Le cannabis pousse surtout dans le nord du pays, dans la région du Rif, aux alentours de Ketama. « Certains se font beaucoup d’argent en ramenant du shit de là-bas, raconte Ousmane. Mais la bonne qualité est réservée à l’export. »
Plus on s’éloigne de cet havre de la production de drogue, moins la qualité est bonne. Les jeunes Marrakchis ont donc des difficultés pour trouver quelque chose de satisfaisant à mettre dans leurs joints. « Tu attrapes des boutons. Quand tu te lèves, tu n’as pas le moral, commente Abdel. C’est coupé avec du henné, de la colle, des pilules, des excréments de mouton, etc. »