Anatomie de l’IA

Les robots sont devenus les petites mains des rédactions. Illustration Coline Poiret/EPJT

Le troisième numéro de Magazin est disponible. Le thème de cette année, l’intelligence artificielle. Les robots sont-ils nos soutiens ou nos ennemis ? Une vaste question que les étudiants de deuxième année de master journalisme, spé presse écrite, ont été explorer.

 

IA plus qu’à…
Servante, dominatrice, amante ou calculatrice : mille et une fonctionnalités sont projetées sur l’intelligence artificielle (IA). Des configurations sur lesquelles nous avons surfé, nous, les onze journalistes en presse écrite en cours d’initialisation à l’École publique de journalisme de Tours. Loin d’avoir hacké l’actualité, nous avons développé notre protocole journalistique en cherchant des techniciens du savoir et en obtenant l’accès à des données par octets. En trente-deux pages, nous avons dépassé les algorithmes, démantelé les idées reçues pour en extraire les avantages de l’IA et en déterminer les enjeux. Le programme est chargé.

Loin d’être périphérique, l’IA algo-rythme vos journées lorsqu’elle s’impose de votre réveil jusqu’à l’apéro. Votre routine est déjà automatisée, alors sortez de la matrice et cliquez sur l’histoire de cet homme marié à un robot, téléchargez le récit de ce collectif d’artistes qui utilise l’IA comme pinceau, connectez-vous à l’aventure de l’ordinateur qui a battu l’homme aux échecs.

Mais à l’image de son développeur, l’IA peut revêtir des onglets plus sombres. Tantôt arme de guerre, tantôt raciste, tantôt espionne, elle a de quoi vous faire bugger. Et si elle nous révélait les failles de nos sociétés trop longtemps ignorées ? En regardant par la fenêtre de la fiction, vous verrez aussi qu’elle nourrit les craintes des réalisateurs et des écrivains. Pourrait-elle finir par contrôler ses créateurs ? En lisant entre les lignes de codes de notre magazine, vous renoncerez au langage binaire qui veut que cette technologie incarne soit le Bien, soit le Mal. Notre historique de navigation montre une interface plus nuancée.

Et pour preuve, elle peut se convertir en super-héros en faisant pare-feu aux incendies au Canada, jouer les antivirus en assistant les chercheurs dans l’élaboration de médicaments ou détecter les futurs athlètes.

Sceptiques au début, nous, jeunes journalistes, avons compris qu’il faudrait composer avec elle dans nos carrières. Elle peut nous soulager de tâches ingrates en ne nous laissant que le meilleur du métier : l’opportunité de questionner le monde et d’aller à la rencontre de ses acteurs*.

(*) Cet édito a été écrit par des humains.

Imprimé avec soin chez Picsel, l’imprimerie de l’université de Tours, Magazin attend ses lecteurs. Vous pouvez soit
– le commander à l’EPJT, 29, rue Pont-Volant, 37000 Tours en envoyant une enveloppe au format 21×29,7, timbrée et mentionnant vos noms et adresse
– soit le lire sur le Web