Et avant Internet, on faisait comment ? Voici trois modes de rencontre qui ont survécu à l’ère du 2.0.

Les agences matrimoniales

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2 400 euros pour quarante rendez-vous. C’est le forfait best-of de l’agence Unicis de Tours (37). Dans la capitale, ça peut grimper jusqu’à 15 000 euros pour des rencontres internationales. Chercher l’amour, ça allège le portefeuille. Et si, avec tous ces princes(ses) charmant(e)s, t’as toujours pas trouvé chaussure à ton pied, pas de bol : tu finis seul(e)… et pauvre. Quand, on se décide à pousser la porte d’une agence, c’est donc du sérieux. On y va d’abord pour se marier. Les agences ont vu le jour dès le XVIIIe siècle pour remplacer les marieuses et les entremetteurs. L’important : faire fructifier au mieux les intérêts financiers des deux tourtereaux. L’amour, le beau, le vrai, on s’en fiche un peu. Ce n’est qu’à partir des années cinquante qu’il devient à la mode. Les agences, elles, deviennent « old-fashioned », complètement démodée. A Paris, à la fin du XIXe, on recensait cent cinquante agences. Aujourd’hui, il n’en reste plus que treize.

Les petites annonces

Photo : le Chasseur français

« Parents marieraient jeune fille, 20 ans, dot 30 000 francs avec fonctionnaire, négociant ou industriel. » Glamour les petites annonces en 1900, non ? Pourtant, plus de 4,5 millions de Français seraient nés grâce au Chasseur français. Les petites annonces de cet hebdomadaire font fureur au siècle dernier. Et Le Chasseur n’est pas mort. Il s’est mis au Net. En 2012 est né Brindamour, un site de rencontres en milieu rural. Il compte tout de même plus de 700 000 profils. Aujourd’hui, les petites annonces sont un peu désuètes mais elles fonctionnent toujours. Et, au festival des plus coquines, la palme est attribuée à (roulements de tambours) : « Jeune et bel animal (mâle) de cirque recherche jeune (max. 30 ans) et jolie dompteuse bien dans ses cuissardes pour monter numéro. » Eh oui, à Libé, le courrier du cœur est un peu olé olé.

Le bal

Photo : Hotzeplotz

« L’uniforme, ça m’excite. Enfin, surtout, les pompiers qui le portent. » Natacha, 23 ans, adore le bal des pompiers. Pour emballer, rien de mieux. Tous les ans, le soir du 13 ou du 14 juillet, les casernes affichent complet. Le premier bal a lieu, par hasard, en 1937. Des pompiers rentrent à leur caserne de Montmartre après le défilé. De joyeux lurons les suivent et s’invitent à la fête. Depuis, c’est devenu une institution. Comme quoi le bal n’est pas ringard. Pour la petite histoire, il naît au XVIIIe siècle. Les aristos lancent la mode. Il se popularise à partir de 1810. Toutes les couches sociales se mettent à danser. Valse, tango, rumba, samba, salsa, rock, twist, lambada ou, bien sûr, l’incontournable slow, toutes les occasions sont bonnes pour bouger son corps. Les boîtes de nuit ont aujourd’hui remplacé les kiosques et les salles de bal. Les danses sont plus solitaires et la musique plus forte. Difficile de susurrer des mots doux. P. D., J. P.

Pour aller plus loin

Un site où l’on trouve des caricatures de petites annonces amoureuses hillarantes
Les petites annonces comme exercice de style